Militer pour l’autonomisation de la gente féminine en milieu rural et développer la culture de la noix de cajou au-delà des frontières ivoiriennes, sont là les principales missions que s’assigne Massogbè Touré Diabaté, PDG de SITA.
La société ivoirienne de traitement d’anacarde SITA, dont elle est la fondatrice depuis plus de 30 ans, était jusqu’en 2000 spécialisée dans la production d’anacarde, avant de s’investir dans la production et la transformation de la noix de cajou. Un secteur Leader en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’ouest, qui génère plusieurs emplois et fait de Massogbè Touré, une femme d’affaires accomplie. Le groupe dont elle tient les rênes, a commencé sur 5 hectares de plantation d’anacarde sur sa propriété privée. Développée aujourd’hui sur plus de 150 000 hectares de terrain, la société dispose de filiales dans la transformation du riz, dans l’hôtellerie, le transport et le crédit.
Ayant grandi dans un environnement difficile, c’est par la fougue de réussir qu’elle décide de devenir entrepreneure. Un pari réussi pour madame Massogbè Touré Diabaté, qui par sa détermination, son dynamisme et son management apprécié, a gagné l’estime et la confiance de ses pairs. Elle est membre du conseil d’administration du conseil du coton et de l’anacarde ivoirien qui réunit les pouvoirs publics et les producteurs industriels de la filière et vice-présidente de la conférence générale des entreprises de Côte d’Ivoire au sein de laquelle elle est chargée de la commission ‘’Développement de l’entrepreneuriat féminin ».
Née dans la région du Kabadougou au Nord-est de la côte d’ivoire, Massogbè Touré 57 ans, est une passionnée d’agriculture depuis sa tendre enfance. Elle a fait ses premiers pas dans une zone de savane où l’agriculture est l’activité principale basée sur la riziculture. Après ses études, elle s’installe à Abidjan pour y travailler. Fondatrice du groupe Agro-industriel SITA dans les années 80, Massogbè Touré a ensuite investit dans la transformation de noix de cajou qu’elle exporte principalement vers les États-Unis et les pays du Golfe. Impressionnée par la pratique autour de la transformation de la noix de cajou, lors de l’un de ses voyages à Madras en Inde, elle décide alors de développer l’activité dans son village à Odienné.
En 2000, elle ouvre la toute première Unité de transformation industrielle de noix de cajou en Côte d’Ivoire. Le parcours de Massogbè Touré n’a pas toujours été rose. Femme de caractère, elle a transformé ses difficultés en force. Pour elle, c’est en Afrique qu’on enregistre le plus grand nombre de femmes entrepreneurs. Chaque femme africaine est calée dans son domaine ; Les dirigeants africains gagneraient donc à impliquer les femmes entrepreneurs pour plus de réussite. Femme de grandes ambitions, elle souhaite mettre le continent africain en avant, en tant que premier producteur mondial de l’anacarde en créant un label unique du made in Africa.
Femme d’affaires accomplie, c’est sur cinq hectares de ses terres qu’elle lance son business qui plusieurs années après, va s’étendre sur plus de 150.000 hectares de terrain de production d’anacarde. Avec l’avènement de la production et de la transformation de la noix de cajou, elle a développé son sens de l’entrepreneuriat et cette activité génère aujourd’hui plusieurs centaines d’emplois, avec pour objectif l’autonomisation du plus grand nombre de femmes.
Le groupe dispose de filiales dans la transformation du riz, l’hôtellerie, le transport et le crédit. Toujours en quête de nouveaux marchés d’exportation, la PDG veut pérenniser son empire. Elle milite pour l’indépendance financière des femmes en milieu rural, car elle croit en elles ; véritables locomotives, catalyseurs et moteurs de développement. Elle soutient également les producteurs de noix de cajou dans son pays et ambitionne de fédérer les 11 pays producteurs de ce joyau en Afrique de l’ouest pour créer une norme africaine de la noix de cajou sur le marché des consommateurs.
Ingrid AZOA
