Bénédicte Janine Kacou Diagou, l’incarnation de l’excellence de la jeune génération de leaders africains
« Je ne progresse nullement du fait que je sois héritière. Je progresse par la force de mon travail et mes résultats. Moi j’aime mon pays, j’aime mon continent et j’aime l’héritage de mon continent. Ma peau noire, j’en suis fière ». Suscitant inspiration et admiration auprès des jeunes entrepreneurs africains, ces paroles de Bénédicte Janine Kacou Diagou, Directrice Générale du groupe NSIA (n° 1 de la bancassurance en Afrique francophone) traduisent bien la femme chargée de valeurs qu’elle incarne. Loin d’être une simple héritière, c’est un manager talentueux qui a fait ses preuves et a acquis au fil des ans, une mélopée de compétences qui lui valent aujourd’hui, une notoriété internationale. Les résultats qui accompagnent sa réussite sont la preuve que le leadership féminin a sa place dans le monde des affaires en Afrique.
Agée de 48 ans, Bénédicte Janine Kacou Diagou possède un parcours dont certains pourraient qualifier de « rêve » et pourtant, c’est bien de la réalité. Bien plus, c’est une success story tant celle-ci est chargée d’émotions et de connaissances qui peuvent inspirer bon nombre. A la base, celle qui a vu le jour dans la perle des lagunes (Abidjan), voulait devenir chirurgien pédiatre. A la demande de son père, Monsieur Jean Kacou Diagou (fondateur du groupe NSIA et classé parmi les 25 plus grosses fortunes d’Afrique francophone), elle va s’orienter vers le domaine de la finance et de l’audit dont elle tombera amoureuse et développera une passion énorme. C’est ainsi qu’après l’obtention de son baccalauréat scientifique (série D) au Cours Sainte Marie de Hann à Dakar (Sénégal), elle va s’envoler pour la France où elle obtiendra à l’IFAM de Paris, une Licence en Administration des affaires. Ensuite, viendra le Master en ingénierie financière obtenu brillamment à la Middlex University London.
Au terme de ces études, elle va embrasser le monde professionnel en travaillant aux côtés du célèbre banquier Ivoirien Gustave Koizan, de regrettée mémoire, au sein de Citi Bank Côte-d’Ivoire en qualité d’auditrice junior. Cette expérience lui a ainsi permis d’intégrer le groupe Mobil Acoe en tant qu’auditrice interne en charge du reporting et de la consolidation. Au bout de quinze mois de travail acharné, elle va davantage connaitre et maitriser le domaine de l’audit au point où elle intègre le groupe NSIA en Janvier 1999, comme directeur chargé de l’audit et du contrôle de gestion de NSIA Côte d’Ivoire et NSIA Vie Côte d’Ivoire. Ainsi débute une ascension fulgurante et laborieuse.
Ayant pris goût au travail d’auditeur, elle va acquérir une maitrise parfaite du métier de bancassurance au regard d’une part, de sa pratique de la comptabilité américaine et anglaise engrangée à la Citibank et à Mobil. Et d’autre part, de la pratique de la comptabilité d’Assurance CIMA engrangée à NSIA. C’est donc fort de tous ces rudiments financier, comptable et managérial qu’elle va se hisser vers des responsabilités plus importantes au sein de l’entreprise. Nommée par la suite, directrice financière de NSIA Côte d’Ivoire et de NSIA Participations, elle va jouer un rôle prépondérant dans le rachat de la banque BIAO-CI, la plus ancienne banque de la Côte d’Ivoire.
Déterminée et mettant de l’abnégation dans son travail, elle va occuper au passage, le fauteuil de présidente du conseil d’administration de NSIA Vie Côte d’Ivoire et siéger dans le même temps, au sein de plusieurs autres conseils d’administration des sociétés du groupe en Afrique de l’Ouest et du Centre. En 2008, elle est promue directrice centrale chargée de la stratégie et du développement du Groupe NSIA. Cette fonction va lui permettre d’affiner la stratégie et la croissance de l’entreprise en favorisant l’insertion de trois grandes compagnies internationales dans son capital. Tout d’abord, le fond de participation américain ECP qui se verra remplacer en 2015 par la Banque Nationale du Canada et Améthis Finances.
Une action lucrative qui lui a certainement permis en novembre 2017 (alors qu’elle est déjà Directrice Générale du groupe NSIA et Directrice Générale Adjointe de NSIA Participations), de jouer le rôle principal dans le rachat de Diamond Bank S.A, filiale du Groupe Nigérian DIAMOND Plc. Au terme dudit rachat, elle est nommée Présidente du Conseil d’Administration de Diamond Bank S.A. Comment ne pas au vu de telles actions, la considérer comme un modèle du leadership féminin Africain ? D’autant plus qu’elle est également depuis mai 2020, membre du Conseil des Gouverneurs de l’Hôpital Américain de Paris. Mais aussi, membre d’Africa France (plateforme ayant pour ambition de renforcer les relations entre les entreprises de France et l’ensemble du continent africain sur une base partenariale pour une croissance durable et inclusive) et administratrice de BGFI Bank Côte d’Ivoire et Sénégal.
Marraine de l’organisation féminine Afrique Femme Initiative Positive, elle a initié en 2017 le prix BJKD pour l’entrepreneuriat Jeune. Une initiative visant à apporter un coup de pouce technique et financier aux Jeunes Entrepreneurs de neuf pays d’Afrique francophone. Considérée comme une valeur de l’économie Ivoirienne, elle est depuis 2014, membre du Conseil Economique et Social de Côte d’Ivoire mais aussi Officier de l’ordre National de Côte d’Ivoire. Bénédicte Janine Kacou Diagou est par ailleurs classée dans le Top 10 des 100 leaders de l’Afrique de demain (par l’institut Choiseul) ainsi que dans le Top 50 des femmes d’affaires les plus influentes du continent Africain (par le magazine Jeune Afrique).