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Marie-Paule Okri : La flamme de l’agriculture ivoirienne, une héroïne des champs et des droits

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Imaginez un monde où les terres arides deviennent des champs d’espoir, où les voix étouffées des femmes rurales résonnent comme des hymnes de liberté, où une seule femme, armée de savoir et de courage, redessine les contours d’un pays. Ce monde existe, et son architecte s’appelle Marie-Paule Okri. Agronome, cofondatrice de la Ligue ivoirienne des droits des femmes, lauréate 2024 du prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes, elle est bien plus qu’une dirigeante : elle est une révolutionnaire des sols et des âmes. Dans les contrées verdoyantes de la Côte d’Ivoire, où l’agriculture pulse au rythme des mains féminines, Marie-Paule Okri sème des graines d’autonomie et récolte des victoires pour celles que l’on oublie trop souvent.

Une vocation née de la terre et du combat

Marie-Paule n’est pas une figure née dans l’opulence ou les privilèges. Son histoire commence dans la poussière des villages ivoiriens, où 65 % des agriculteurs sont des femmes, mais où leurs droits et leur voix peinent à s’élever. Formée comme agronome, elle aurait pu se contenter d’une carrière technique, d’analyser les sols et d’optimiser les rendements. Mais Marie-Paule a vu plus loin : elle a vu les injustices, les terres refusées aux femmes, les violences économiques qui les enchaînent. Avec une détermination forgée dans l’adversité, elle a décidé de transformer son expertise en arme de libération.

Une coopérative comme étendard

À Vavoua, une région où les terres sont souvent un privilège masculin, Marie-Paule a accompli l’impensable. Elle a négocié, plaidé, et finalement obtenu l’accès à des parcelles pour les femmes de sa communauté. De là est née une coopérative, un bastion d’autonomie où les agricultrices apprennent les méthodes écologiques, la gestion des récoltes et la commercialisation. Sous son impulsion, ces femmes ne se contentent plus de cultiver pour survivre : elles cultivent pour prospérer. Chaque sac de manioc ou de cacao vendu porte l’empreinte de sa vision : une agriculture durable, équitable, et portée par celles qui en sont le cœur battant.

Une voix pour les sans-voix

Mais son combat ne s’arrête pas aux champs. Cofondatrice de la Ligue ivoirienne des droits des femmes, Marie-Paule Okri élève la lutte contre les violences économiques et sociales au rang d’art. Elle forme, elle éduque, elle inspire. À travers des ateliers, elle enseigne aux femmes leurs droits, leur donne les outils pour gérer leurs finances et les encourage à revendiquer leur place. En 2024, le prix Simone de Beauvoir est venu couronner son audace, une reconnaissance internationale d’un parcours qui transcende les frontières de la Côte d’Ivoire.

Un héritage en germination

Marie-Paule Okri n’est pas seulement une femme d’aujourd’hui ; elle est une promesse pour demain. Chaque agricultrice qu’elle guide, chaque hectare qu’elle rend accessible, chaque injustice qu’elle défie plante une graine pour l’avenir. Dans un pays où l’agriculture est la colonne vertébrale de l’économie, elle montre qu’elle peut aussi être le levier de l’égalité. Son histoire nous rappelle une vérité simple mais puissante : quand une femme se lève, c’est tout un peuple qui grandit.

Alors, la prochaine fois que vous croiserez un champ d’ignames ou une plantation de cacao en Côte d’Ivoire, pensez à Marie-Paule Okri. Elle est là, dans la terre fertile, dans les mains calleuses des femmes qui labourent, dans le vent qui porte leurs rires et leurs rêves. Une héroïne des champs, une lumière pour les oubliées, une inspiration pour nous tous.

Nathalie St Pierre

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