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Serge Mian, CFA, prend les rênes d’AGF West Africa : un stratège des marchés pour accélérer la garantie au service des PME ivoiriennes et ouest-africaines

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La nomination de Serge Mian, CFA à la tête d’African Guarantee Fund West Africa (AGF WA) marque un tournant pour l’écosystème financier régional. À l’heure où le crédit aux PME demeure contraint par le coût du risque, l’arrivée d’un dirigeant rompu aux marchés, à l’ingénierie financière et aux relations investisseurs envoie un signal clair : la garantie doit changer d’échelle pour irriguer l’économie réelle, de l’industrie aux services, en passant par l’agro et la transition verte.

Un profil taillé pour le de-risking

Ingénieur statisticien (ENSEA), diplômé de l’INP-HB (maths-physique) et d’HEC Paris (finance), détenteur du titre CFA, Serge Mian a construit un parcours qui croise gestion des risques, structuration de produits et mobilisation de capitaux. Ses débuts en conseil et en gestion d’actifs (Deloitte, AXA IM, Addax AM) lui donnent une culture quantitative et une compréhension fine des modèles de risque. Chez JPMorgan (Paris), il affine l’allocation stratégique, la construction de portefeuilles et l’ingénierie de produits sur actions, taux et dérivés.

De retour en Afrique de l’Ouest, il accompagne fusions-acquisitions, levées de fonds et financements structurés au sein d’EY (Transactions Advisory Services), avant de rejoindre Oragroup. À Lomé, comme Head of Investments & Investor Relations du Groupe, il pilote les relations avec DFIs et marchés, contribue aux opérations de croissance externe et à la stratégie d’endettement et de fonds propres. Puis, à Abidjan, il prend les commandes d’Oragroup Securities, la SGI du groupe, où il industrialise l’intermédiation, développe des solutions d’investissement et renforce la discipline de marché au service des émetteurs et investisseurs de l’UEMOA.

Ce fil rouge – transformer le risque en opportunité investissable – est précisément le cœur de métier d’AGF : apporter des garanties de portefeuille et de transaction pour encourager les banques et établissements financiers à prêter davantage aux PME.

AGF West Africa : le bon levier, au bon moment

Basée à Abidjan, la plateforme ouest-africaine d’AGF intervient au plus près des banques, institutions de microfinance et fintechs de la sous-région. L’objectif : libérer du bilan et améliorer le profil risque-rendement des portefeuilles PME grâce à des garanties partielles, des mécanismes de partage de pertes et un accompagnement technique.

Avec l’inflation du coût du capital, les contraintes prudentielles et l’exigence de qualité d’actifs, la garantie devient un outil macro-prudentiel aussi décisif que discret. Elle permet de réduire les exigences de fonds propres, d’abaisser le pricing et d’allonger les maturités – trois conditions indispensables pour financer la montée en gamme des entreprises, leur digitalisation, leur mise aux normes ESG et leur accès aux chaînes de valeur régionales.

Trois chantiers prioritaires

1) Passer à l’échelle avec les banques et les fintechs. Fort de son expérience d’intermédiation, Serge Mian peut structurer des programmes de garanties de portefeuille simples à déployer, lisibles pour les comités risques et compatibles avec les outils des SFD et des néobanques. L’enjeu : vitesse d’exécution et traçabilité du risque.

2) Mobiliser du capital patient pour amplifier l’effet de levier. Les relations nouées avec DFIs, investisseurs d’impact et gestionnaires d’actifs seront déterminantes pour abonder les capacités de garantie et déployer de nouveaux produits (garanties vertes, lignes dédiées aux chaînes d’approvisionnement, instruments de titrisation adossés aux garanties).

3) Ancrer l’ESG comme facteur de bancabilité. L’expertise d’AGF en assistance technique peut aider les PME à améliorer gouvernance, comptabilité et gestion des risques – des prérequis qui réduisent la sinistralité et élargissent l’accès au crédit. Côté prêteurs, l’intégration d’indicateurs climats et genre dans les portefeuilles garantis permettra d’aligner impact et performance.

Un effet domino attendu sur l’économie réelle

Pour la Côte d’Ivoire et l’UEMOA, la montée en puissance d’AGF WA sous la direction de Serge Mian pourrait produire un triple dividende :

  • Compétitivité PME : plus de fonds de roulement, plus d’investissements productifs, une meilleure résilience face aux chocs (matières premières, change, climat).
  • Profondeur financière : davantage d’actifs bancables ouvre la voie à des titrisations locales, à de nouveaux supports de placement pour caisses de retraite et assureurs, et à une meilleure circulation de l’épargne longue.
  • Inclusion et durabilité : des guichets dédiés aux chaînes de valeur agricoles, aux PME dirigées par des femmes et à la transition énergétique peuvent catalyser un impact social mesurable.

Un leadership de place

Parce qu’il vient des marchés tout en maîtrisant la mécanique des bilans bancaires, Serge Mian apporte un langage commun entre investisseurs, régulateurs, prêteurs et entrepreneurs. C’est un atout pour simplifier des produits souvent perçus comme techniques, accélérer les cycles de décision et créer de la confiance, cette monnaie invisible sans laquelle la garantie perd son pouvoir multiplicateur.

Sa nomination consacre aussi une génération de dirigeants ivoiriens formés aux standards internationaux, capables de négocier avec les capitaux globaux tout en exécutant localement. Pour AGF West Africa, c’est la promesse d’une plateforme plus agile, plus proche du terrain et plus ambitieuse dans ses objectifs d’impact.

Mérimé Wilson

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